Photo credit : Helga Weber / Foter.com / CC BY-ND |
Un conditionnement
féminin ?
Vous le savez si vous avez lu mon article sur la presse féminine : je suisun peu en désaccord avec
certains clichés qu’elle véhicule.
Vous le savez si vous avez lu mon article sur la presse féminine : je suis
J'ai moi-même été une lectrice assidue de magazines féminins
durant l'adolescence, époque durant laquelle la curiosité et la naïveté sexuelle
est à son paroxysme. Peu importe que la sexualité soit un sujet tabou dans la famille ou qu’il s’agisse simplement d’une gêne dont on évite de parler,
les articles sexo contribuent à l’apprentissage de l'intimité chez
l'adolescente. C'est ainsi.
Le fait est qu'il y a un conditionnement sur la sexualité qui débute à cet âge car l’adolescente qui manque d’expérience, ne sait pas détacher de ses lectures le vrai du faux et le sérieux de l’ironie.
Le fait est qu'il y a un conditionnement sur la sexualité qui débute à cet âge car l’adolescente qui manque d’expérience, ne sait pas détacher de ses lectures le vrai du faux et le sérieux de l’ironie.
Ainsi, je crois que de nombreuses femmes se sont
conditionnées à recevoir obligatoirement un plaisir intense venant de l'homme,
parce qu'elles ont lu durant des années qu'il DEVAIT les faire jouir
absolument, parce que sinon, c'était un mauvais coup ou qu'il FALLAIT pratiquer la fellation, parce que
sinon, aucun homme un jour ne les aimera.
Je ne dis pas que les lectrices de magazines féminins sont de crédules gobeuses de clichés, non. Je souligne juste qu'à force de stéréotypes, finissent pas naître des acquis.
Des acquis qui génèrent une frustration. Car pour la femme, si le sexe se passe mal, c'est l'homme qui est foncièrement nul au lit, et c'est frustrant. Cela dit, rarement elle pensera que le problème vient d'elle. Et l'homme pensera souvent aussi de cette façon et s'auto-flagellera. Entend-on souvent parler d'une femme qui soit un « mauvais coup » ?
Quand il s'agit de galipettes et de performance dans le domaine, la note est souvent attribuée à l'homme, et je voudrais comprendre pourquoi. S'agit-il d'une entente silencieuse où, l'homme serait par défaut davantage porté sur le cul et où il « paierait cette dette » en étant AU MOINS un bon coup pour Madame ?
Et il en pense quoi le mâle, de cette pression ?
Chez la plupart des hommes semble donc s'être instaurée la pression virile du « je dois la satisfaire sinon, c'est que je suis nul ». Ajoutée à cela la pression du « qui a la plus grosse »... Tandis que ces messieurs doivent subir l’image de leur nana qui détaille à ses copines la taille du sexe de son mec, j'imagine mal les hommes affirmer être pleinement satisfaits de la taille de notre chatte. Parce qu'ils s'en foutent, en fait.
Des acquis qui génèrent une frustration. Car pour la femme, si le sexe se passe mal, c'est l'homme qui est foncièrement nul au lit, et c'est frustrant. Cela dit, rarement elle pensera que le problème vient d'elle. Et l'homme pensera souvent aussi de cette façon et s'auto-flagellera. Entend-on souvent parler d'une femme qui soit un « mauvais coup » ?
Quand il s'agit de galipettes et de performance dans le domaine, la note est souvent attribuée à l'homme, et je voudrais comprendre pourquoi. S'agit-il d'une entente silencieuse où, l'homme serait par défaut davantage porté sur le cul et où il « paierait cette dette » en étant AU MOINS un bon coup pour Madame ?
Et il en pense quoi le mâle, de cette pression ?
Chez la plupart des hommes semble donc s'être instaurée la pression virile du « je dois la satisfaire sinon, c'est que je suis nul ». Ajoutée à cela la pression du « qui a la plus grosse »... Tandis que ces messieurs doivent subir l’image de leur nana qui détaille à ses copines la taille du sexe de son mec, j'imagine mal les hommes affirmer être pleinement satisfaits de la taille de notre chatte. Parce qu'ils s'en foutent, en fait.
Je pense que nous, femelles, sommes responsables de la castration actuelle des hommes. Ben oui. Comment veux-tu mettre un bon coup dans ton lit, si tout est est sujet à l’échec à force impressionnante d'exigences féminines.
Ainsi, ces messieurs sont effrayés par notre faute à l'idée de :
- Venir trop vite
- Venir trop tard
- Ne pas venir du tout
- Bander mou
- L’avoir trop grosse et ça fait mal
- L’avoir trop petite et ne rien ressentir
Parce qu'ajouté à cela, il faut aussi que le mâle soit « acteur porno mais pas trop ». Parce qu'un bout coup, c'est un mec qui forcément, a voulu tenter toutes les positions du kamasutra, dans toutes les pièces de la maison voire de la rue entière, sans faire trop mal et sans être trop macho mais un peu quand même mais pas trop mais un peu mais pas trop mais… Parce qu’évidemment l’homme n’est qu’une bête assoiffée de sexe qui veut baiser partout, donc que les nanas puissent au moins décider comment elles veulent être baisées, merde (propos emplis d'ironie, ndlr). Non, les mecs ne sont pas les sex-toys manipulables à souhait qu'on présente dans la presse à pucelles.
A un moment, que chacune redéfinisse ce qu'est selon elle un bon baiseur (et ça ne passe CERTAINEMENT PAS par la description que je viens d'en faire) parce que c'est vrai que le sexe est important, qu'elle communique sur ses attentes (avec son mec, pas ses copines) et qu'elle cesse d'être trop exigeante car ce sera le meilleur moyen d'être frustrée.
Parce que moi, si j'avais une telle pression sur le dos avant de faire de la gym de couple, je pense que je fuirai à toutes jambes (cela dit, je fais la même chose pour la gym tout court). Et que j'arrêterai le sexe POUR LA VIE.
Alors, sachez messieurs qu'aujourd'hui, la gente féminine vous est gré de réussir encore à bander.
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